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Journée internationale contre les violences faites aux femmes
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Journée internationale contre les violences faites aux femmes : Le Département s’engage concrètement !

Grande cause départementale de 2023

En France, en 2021, 122 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint, soit une hausse de 20 %. Depuis 2021, à travers plusieurs dispositifs, le Département de l’Ardèche participe de façon directe ou indirecte à la prise en charge de ce fléau et va redoubler d’effort en 2023.

Des actions concrètes au plus proches des Ardéchois

Il existe en Ardèche un réseau d’aide bien organisé qui permet aux femmes de trouver des interlocuteurs référents formés à la prise en charge et à l’accompagnement en cas de violences. Ces structures et points d’accueil fonctionnent en partenariat dans le réseau AVIF (Aide contre les violences intrafamiliales) animé par la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité qui officie à la Préfecture. Le Département y est lié soit en finançant des actions soit en accompagnant directement les victimes dans ses propres structures.

C’est le cas, tout d’abord, dans les centres médico-sociaux (CMS) d’Ardèche dont le Département à la charge. En se présentant dans l’un des 27 points d’accueil des CMS répartis sur tout le territoire, les victimes ont accès à un travailleur social référent, dont les compétences lui permettent d'être personne ressource pour ses collègues. Les référents peuvent orienter les victimes vers des hébergements d’urgence, vers une conseillère conjugale et familiale ou les accompagner dans leurs démarches. Ces référents participent, par ailleurs, aux réunions de réseau organisées au niveau départemental par la déléguée aux droits des femmes.

En dehors des CMS, le Département finance, à hauteur de 20 000 €/an, 2 postes d’intervenants sociaux en commissariat ou en gendarmerie (ISCG). L’un associé aux territoires sud de l’Ardèche et l’autre, au nord. Ces postes sont raccrochés administrativement au centre d’information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF) de l’Ardèche.

Les plaintes pour violences conjugales peuvent aussi être recueillies hors des murs des gendarmeries ou des commissariats au sein des centres hospitaliers d’Annonay et d’Aubenas. C’est une convention signée en 2019 entre la Préfecture, les centres hospitaliers, le Tribunal de Grande Instance de Privas, le groupement de gendarmerie de l’Ardèche, les associations d’aide aux victimes (AMAV 07 et le CIDFF) et le Département de l’Ardèche qui le permet. Dans chaque établissement, des référents formés au repérage et à la prise en charge des victimes ont été nommés. Ce sont eux qui se chargent de faire venir, au sein de l’hôpital, la police ou la gendarmerie lorsqu’ils constatent des faits de violences.

Le Département intervient, également, lorsque des femmes victimes de violences fuient en urgence le domicile familial avec leur(s) enfant(s). Le Département finance en effet pour partie la prise en charge des enfants de moins de trois ans lorsque des victimes trouvent refuge au centre d’hébergement et de Contact : Stéphanie Dintre 06 07 97 73 39 - Corine Fontanarava 06 82 83 25 22 - com@ardeche.fr réinsertion sociale de Payzac (CHRS). En 2020, 44 femmes y ont été accueillies avec 43 enfants, dont 26 avaient moins de 3 ans. La moitié des enfants accueillis a été témoin des violences conjugales.

Des nouvelles pistes de réflexion pour 2023

L’exécutif départemental a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes une de ses priorités pour l’année à venir. Il s’agit, tout d’abord, de maintenir les actions déjà mises en place comme les postes des intervenants sociaux en commissariat ou en gendarmerie.

Le Conseil départemental de l’Ardèche souhaite, également :

• Apporter son soutien et son aide aux associations d’aide aux femmes victimes de violences ;

• Développer un réseau de logements d’urgence ou relais pour les victimes ;

• Porter une attention particulière sur la prise en charge des enfants témoins qui sont eux aussi des victimes ;

• Organiser une journée de prise de parole et d’échange à destination des agents référents au sein du Département ;

• Sensibiliser les élus locaux et les informer des dispositifs existants ;

• Communiquer toute l’année sur la problématique grâce à un ruban blanc.

Paroles d'élus

« Mon équipe et moi-même allons faire de la lutte contre les violences conjugales un de nos chevaux de bataille pour l’année 2023. Nous souhaitons maintenir les dispositifs déjà existants tout en continuant de les renforcer avec de nouvelles actions. Cette journée internationale permet de rappeler que la condamnation et la dénonciation de toutes les formes de violences faites aux femmes est l’affaire de tous, tous les jours ». Olivier Amrane, Président du Département.








« Il est indispensable de sensibiliser sur ce que sont les violences intrafamiliales. En effet, quand elles ne tuent pas, ces violences font des dégâts physiques et psychologiques considérables sur les femmes mais aussi sur leurs enfants. Par nos différents dispositifs, nous souhaitons faciliter toute la prise en charge des victimes, de l’accueil à l’hébergement des victimes. Il est de notre devoir de ne pas rester passifs et de toujours proposer des solutions concrètes pour assurer la sécurité de tous. ». Sylvie Gaucher, viceprésidente en charge de la solidarité et du handicap.